TR450 : Le super test enfin !!

8 septembre 2010

Salut à tous,
Voici le super test que j'attends de vous proposer depuis 8 mois, ayant été blessé l'hiver dernier sur une chute à la con.

Quel meilleur moyen de tester le confort d'une suspension et le comportement d'un vélo en général lorsqu'on ressent le moindre impact dans le tibia ? C'est ce que j'ai fait samedi 4 septembre, juste après mon retour de l'Eurobike (article à venir), après m'être tapé en 24h, 1200kms, 13h de route, et un contrôle de police allemande en arrivant lol

Présentation du vélo :
Mon montage est résolument haut de gamme, non pas que je sois riche car il est le fruit d'une lente accumulation de matos depuis des années, mais parce que j'aime le beau matériel et que je consacre sans compter des moyens importants dans ma passion...
Le cadre est doté d'un amortisseur BOS Stoy, lg 240mm, buselures 22.2mm (chez BOS ils disent "kit de montage"), et ressort en 350. Les settings sont des ST004, donc les réglages HV, BV et détente sont respectivement 15-15-10.
A l'avant, ma fourche est une Idylle Rare, donc j'avais déjà pu tester l'excellent comportement sur mon Blindside.
Les moyeux sont des Chris King, les freins des Hope Tech dont l'efficacité n'est plus à démontrer et pour mon cas, bien au dessus de ce que j'ai pu ressentir en 2009 avec les Elixirs ou The One que j'ai testé également.
Un rider plus light que moi pourrait se contenter des M4 tech mais avec un quintal (de muscles voyons !) à trimballer, faut ce qu'il faut !
Le dérailleur arrière est un SAINT, couplé à une gachette XTR.
La potence et les pédales sont de la marque RELIC, également distribuée par XCYTT et dont le rapport qualité prix est vraiment excellent. Mon plateau est un E.13 en 37 dents, pour plus de polyvalence sur les parcours.

Géométrie :
Le TR450 est résolument un cadre de DH et même de race. Ne vous attendez donc pas à aller randonner avec, il n'est pas fait pour ça. L'angle de direction est assez fermé, et cela s'accentue en "test parking" (qui en soit sert à que dalle car c'est dans la pente qu'on se fait une idée sur un vélo) car, notamment avec le sag important du Stoy (40% dans mon cas), on a l'impression qu'on a bouffé tout le débattement arrière. Que nenni, ça c'est sur le parking ;)
L'angle de tube de selle est également assez fermé et c'est pas un mal au contraire. Vous comprendrez pourquoi plus bas.

Sur le terrain :
Le spot est Villard de Lans, et j'ai roulé sur toutes les pistes sauf la Kevina, que je connais que trop bien. Etant membre du bureau de l'association Les pieds à Terre qui trace les itinéraires DH de Villard de Lans, je me devais de voir de mes yeux ébahis le travail incroyable accompli par les shapeurs de la station à l'automne 2009 et au printemps 2010, au moins une fois avant la fin de la saison. N'ayant pu aller suer avec eux cette saison pour vous proposer un domaine cohérent et agréable à rouler.

Les premiers tours de roues en rejoignant les remontées mécaniques commencent déjà à me bluffer. En danseuse, je n'ai pas eu l'impression d'actionner une pompe à vélo. Avec 210mm de débattement arrière, on aurait pu le croire mais non ...

La première descente faite sur une piste bleue, la Mickey Trail. Ma jambe me lance à chaque impact, et je dois rouler au pas sur certains obstacles comme des petites marches sous peine de me tauler à cause de la douleur. Je dois donc aussi me poser sur le *ul sur la selle dans certains secteurs, et là, je m'aperçois que j'aurais largement pu mettre la selle plus haute que je ne l'aurais fait sur le Blindside l'an dernier.
Arf ! Ca va pas le faire quand même...
Roulant à allure très modérée, et surtout aussi parce que je n'ai pas fait de DH depuis septembre 2009, je suis rouillé et je ressens que le vélo est "long" dans le "lent", dans le sens que rouler modérément, ben c'est pas son truc. Je précise que je suis en position intermdédiaire au niveau de la bielette, et je pense que si j'avais monter la bague oblongue esxcentrée de sorte d'augmenter l'angle de direction, j'aurais pas ressenti cela comme ça.

Je remonte et ouvre la détente de mon amorto de deux clics, et au passage celle de ma fourche de 1 clic (étant sur les freins au début, j'ai vite mal aux bras).
Seconde descente sur une rouge, argh ... autre monde !
Ma vitesse a évolué, je m'assoies beaucoup moins. Le vélo absorbe toutes les irrégularités du sol, je ne suis plus lancé dans le tibia que sur les marches et gros impacts. Je suis sur le c*l...enfin façon de parler car ma selle le verra plus beaucoup d ela journée lol
Je le suis d'autant que je ne roule plus du tout à la même vitesse que la première descente, c'est pas pas une histoire d'être chaud, non non, le vélo fonctionne vraiment autrement.
Le combo BOS fonctionne c'est clair. La géométrie du cadre, dont Simon Cardon et Hugo Ducellier (voir article à venir sur Sauze), pilotes roulant tous les deux sur TR450 cette année m'avait déjà parlé est incroyable d'efficacité. Mais il n'y a pas que ça. Le vélo est un racer, c'est clair. Je me retrouve à passer des pierriers et des secteurs enracinés avec une vitesse que je n'aurais jamais espéré dans mon état. Et je ne parle pas de la rigidité du bazar, ça se tord pas, c'est précis, faut juste pas bader dans les trajectoires quoi !!
C'est im-pres-sion-nant !
D'ailleurs, j'ai pas arrêté de dire ça de la journée, au reste du groupe avec qui je roulais, les shapeurs de Villard.

Au fur et a mesure de la journée, ma vitesse de passage a rapidement augmenté.
Le vélo, que je trouvais un poil dur à manier en secteur trialisant, devient un rail quelque soit les obstacles et je commence vraiment à avionner (enfin je trouve). Et fini la sensation à basse vitesse, puisque je ne roule plus à basse vitesse :D

Dans les virages, le bike est collé au trail. Ma monte de pneus n'est pas d'une première jeunesse (Minion DH front usé, Michelin DH16 rear état moyen) et je sais qu'avec le Blindside, j'aurais fait quelques dérives magistrales, ce qui n'est pas un défaut loin de là, mais là, pas moyen. Idem en virage fermé avec peu d'appui, le vélo ne rippe pas de l'avant alors que j'avais sorti le (mauvais) pied au cas où ...C'est scotché en courbe, et je me surprends à avoir plus de vitesse qu'avant sur les mêmes virages. J'ai constaté cela car je relancé beaucoup moins après.
Finalement, à la fin de la journée, j'ai préféré jouer la carte de la prudence et stopper mon test car je commençais à vraiment envoyer et il s'en fallait de peu pour que je commence à prendre tous les sauts.

Conclusion :
Si tu cherches un bike de race, concrètement, le Transition TR450 est le bike qu'il te faut dans leur gamme.
En Freeride, il faudra éventuellement s'orienter vers le TR250, quoique ... bien que je ne le vois pas non plus permettre de randonner beaucoup, du fait de sa géométrie,. Le Blindside, dont j'ai adoré rouler avec, sera plus approprié.
N'étant pas au bout de mes surprises avec Transition, j'attends de poser le séant sur un TR250 pour compléter mon pronostic.
Quoiqu'il en soit, le TR450 est un bike résolument fait pour envoyer, on peut aborder les pierriers et les secteurs de racines avec sérénité, car son fonctionnement est impressionnant. Il est stable, il va vite, et colle au terrain dans les courbes, tout pour scorer ...
Vivement 2011 que je puisse rouler à nouveau sans me soucier de la quincaille que j'ai sur le tibia actuellement !
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A bientôt
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